Cheinisse-ex-Renaultautomobile: stratégie,management,marketing2022-06-27T22:25:49+02:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlLe grand gâchis de la voiture électrique!tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2021-12-29:63575612021-12-29T21:26:53+01:002021-12-29T21:19:00+01:00 Le « bon sens »ne pèse pas lourd face à l’idéologie !...
<p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Le « bon sens »ne pèse pas lourd face à l’idéologie !</span></strong></p><p> L’année 2021 restera marquée par la condamnation à mort du moteur thermique, cette merveille technique, perfectionnée de jour en jour depuis bientôt 150 ans par des techniciens passionnés de toutes origines et à travers le monde entier ! La Commission Européenne, en imposant aux constructeurs automobiles de baisser encore leurs émissions de CO2 de 37,5% à l’horizon 2030 rend cette fois le challenge impossible et tend à remplacer le véhicule classique par un véhicule électrique.</p><p>Que les responsables de l’automobile, politiques, industriels, syndicalistes, ingénieurs, chercheurs, journalistes, aient laissé condamner à mort, sans combattre, le moteur thermique est une faute majeure, une trahison qui va déboucher à court terme sur un monstrueux gâchis ! Pour justifier leur inaction, ils prétendent n’être pas crédibles…mais pourquoi le lobby électrique et derrière lui, l’industrie nucléaire le serait-elle davantage avec ses scandales à répétition du genre Superphénix ou EPR ??</p><p>Honte à eux !</p><p>La voiture électrique ne saurait être la solution universelle car sa technologie est déjà largement critiquable au niveau environnemental mais il y a plus grave ; elle ne répond pas à l’attente essentielle du Client : la polyvalence. Pour répondre à leurs besoins de déplacements l’immense majorité des automobilistes n’a pas les moyens d’acheter la « citadine » ET la « routière » ; d’où le besoin que leur auto soit l’une et l’autre, donc polyvalente. Et ceux qui arguent du faible kilométrage moyen parcouru par un client moyen pour justifier l’insuffisance de l’autonomie électrique ne sont que des technocrates malhonnêtes !</p><p>Tout le monde en convient, la mesure la plus efficace pour diminuer les émissions de CO2 est de réduire les besoins en énergie. Or avec l’imposition de la voiture électrique on fait exactement l’inverse :</p><p>D’abord, on leste l’auto de 300 à 600 Kgs pour y installer une batterie, ensuite, en partie pour compenser ce surpoids, on la SURMOTORISE ! La championne (provisoire) du marché électrique européen, la Tesla Model 3 dispose au minimum de 315cv et les versions les plus vendues, « Dual Motor » développent 490 cv…alors que la majorité des bonnes routières thermiques actuelles satisfont pleinement leurs clients avec moins de 200cv. Plus modestement, la deuxième auto électrique la plus vendue, la Renault Zoé affiche 100 kW soit 136cv alors que dans la même catégorie la majorité des Clio sont vendues autour de 75cv. Surpoids+ Surmotorisation engendrent inévitablement une spirale infernale de gâchis de toutes sortes : structures châssis, éléments de suspensions, capacités de freinage, roues et pneus etc…Peu importe, ce gâchis est et restera longtemps subventionné… mais est parfaitement incompatible avec une idée saine de l’environnement qu’on devrait avoir. Le « bon sens »ne pèse pas lourd face à l’idéologie !</p><p>Le résultat de ce cirque est que le client européen potentiel est dans l’incertitude complète : acheter une auto classique avec la crainte de se voir refuser l’accès de certaines villes et ZFE ou une auto électrique douteuse qui ne répond pas pleinement à ses besoins et dont la recharge est aléatoire. Tout cela va déboucher sur un effondrement à court terme du marché automobile européen de 40 à 50% dont on commence à voir les effets. Alors que partout l’industrie et le commerce ont redémarré cette année après la catastrophique année 2020 marquée par les confinements, rattrapant, voire dépassant le niveau d’affaires de 2019, le marché automobile européen a du mal à se maintenir au niveau misérable de 2020, soit 24 % en dessous de l’exercice 2019.</p><p>Peu de sociétés, constructeurs, équipementiers ou concessionnaires sont capables de survivre à une telle crise, d’où la menace très sérieuse de voir les Chinois, Américains, Coréens, voire Indiens moins contraints réglementairement sur le marché mondial, prendre le contrôle de notre industrie automobile européenne.</p><p> </p><p><strong>Jacques CHEINISSE le 29 décembre 2021</strong></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlPremière Victoire Alpine en F1, BRAVO!tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2021-08-03:63303622021-08-03T22:05:29+02:002021-08-03T00:47:00+02:00 En ce dimanche premier Août 2021 une magnifique opportunité s’est...
<p> </p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">En ce dimanche premier Août 2021 une magnifique opportunité s’est ouverte au départ de ce Grand Prix de Hongrie de Formule 1 et Alpine s’y est engouffrée avec détermination : Bravo à toute l’équipe pour ce succès historique obtenu après un « sans fautes » indiscutable !</span></p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Bravo, particulièrement, à Esteban Ocon dont le talent et les nerfs ont résisté à l’énorme pression de l’ex-Champion du Monde Sébastien Vettel et son Aston-Martin sur 67 des 70 tours de la course ; soit pendant 2 heures, 4 minutes et 43 secondes ! Il a démontré avec éclat qu’il valait sans doute mieux que le second rôle auquel son patron entendait l’enfermer dans une très récente interview…</span></p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Bravo à Fernando Alonso qui a affiché de la plus belle manière sa sportivité et son esprit d’équipe dans la tradition de l’Alpine historique.</span></p><p> </p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Cela dit, restons lucides : pour la deuxième fois consécutive le Team Mercedes a , dès le premier tour, complètement perturbé le cours normal de la course par un accident spectaculaire éliminant ou endommageant gravement les monoplaces de 6 ou 8 concurrents pouvant prétendre à la victoire...Le retour « canon » d’Hamilton parti dernier à cause d’une grandiose erreur stratégique de son équipe en dit long sur les écarts de niveau entre les écuries de pointe (Red-Bull, Mercedes, Ferrari ) et celles de milieu de grille qui se livrent entre elles un combat au centième de seconde.</span></p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Depuis 5 ans, Renault F1 Team, devenu Alpine pour le meilleur et pour le pire, se bat en milieu de grille en promettant le meilleur pour demain...on vient enfin de vivre le meilleur...jusqu’à quand ?</span></p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">La recherche de la couverture médiatique pour justifier son engagement en F1 et son lourd budget est très aléatoire au vu de la façon dont ce grand cirque est conté au public par les médias, sous le contrôle des plus puissants. Par exemple qui va oser dire ou écrire que depuis que Red-Bull a ravi à Mercedes le leadership en F1, l’écurie allemande a perdu ses nerfs ; ou encore, autre exemple ce matin dans l’Equipe, un article sur le petit malaise qu’a subi après l’arrivée ce pauvre Hamilton, encore Champion du Monde en titre... Mais pas un mot sur la façon dont son challenger Max Verstappen a vécu physiquement cette course éprouvante, 15 jours après que le bon Lewis l’ait envoyé dans le décor à Silverstone subissant un choc à 51g.! Il peut se passer beaucoup de temps avant que le talent ne dévisse l’image des plus puissants.</span></p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Bon courage Monsieur Senard !</span></p><p> </p><p><span style="font-family: Modern No. 20, serif;">Jacques CHEINISSE 01 08/ 2021</span></p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlMONTE CARLO 2021tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2021-01-26:62934462021-01-26T17:14:55+01:002021-01-26T17:14:55+01:00 Alpine, 50 ans, la fin des « Trente Glorieuses » ...
<p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Alpine, 50 ans, la fin des « Trente Glorieuses » </span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">« Le grand huit d’Ogier »</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">C’est le très discret (30x55 millimètres) sous-titre en Une de l’Equipe de ce jour, 25 janvier 2021 introduisant son compte-rendu (2 pages) du 89<sup>ème</sup> Rallye de Monte Carlo….</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">La place allouée à cet événement sportif international par le grand quotidien français des Sports est à l’image de ce qu’est devenue la couverture médiatique du plus célèbre rallye du monde !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Depuis quelques jours j’étais exceptionnellement en quête d’informations sur le déroulement du rallye car j’avais lu que c’était l’occasion du retour d’Alpine en rallyes… Ne pratiquant pas les réseaux sociaux, j’ai dû me contenter des médias ex-classiques qui ne délivraient qu’une rare info lapidaire sur le leader provisoire de l’épreuve. Les deux papiers de l’Equipe ne disaient pas un mot des Alpine, le palmarès publié s’arrêtant à la 10<sup>ème</sup> place… et il m’a fallu attendre la fin de matinée pour apprendre d’un communiqué Renault que « les cinq Alpine A110 Rally au départ ont rallié l’arrivée pour dominer les catégories FIA R-GT et deux roues motrices » puis, que la meilleure d’entre elles, pilotée par Manu Guigou finissait 22<sup>ème</sup> du classement général…</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Je ne doute pas de la qualité de préparation des voitures, ni de l’engagement, la dextérité des équipages qu’il faut féliciter mais cela en dit long sur les écarts de performances permises par la technique actuelle « 4 roues motrices » très pointue permettant d’exploiter une puissance moteur très supérieure. Et cela, on ne le découvre pas, constitue pour les « 2 roues motrices » un handicap colossal que le grand public n’apprécie pas forcément à sa juste valeur… Le risque de décrédibiliser Alpine en l’engageant officiellement dans ces épreuves a-t-il été suffisamment apprécié ?? La question n’échappera pas à ceux qui ont fait d’Alpine, dès 1971, la « Championne Internationale des Rallyes ». </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Car cette édition du Monte Carlo marquait les 50 ans du triomphe d’Alpine à cette épreuve, très populaire à l’époque : 1<sup>er</sup> Ove Andersson, 2<sup>ème</sup> à 40sec., Jean-Luc Thérier, </span><span style="font-size: 12.0pt;">3<sup>ème</sup> à 1mn51sec Jean-Claude Andruet ex-aequo avec Björn Waldegaard sur Porsche 914-6.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">La qualité de notre adversaire Porsche étalonnait cette victoire à sa juste valeur.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">En outre, c’était une belle revanche sur la saison précédente où Porsche avait battu Alpine de 2 points au Championnat International des Rallyes, lequel championnat ne devait pas nous échapper en 1971, après ce brillant début de saison. La « Berlinette » Alpine était bien devenue la meilleure voiture de rallye du monde et l’a confirmé en enlevant ce même championnat, devenu Championnat du Monde des Rallyes » en 1973.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">On ne savait pas encore que c’était aussi la fin des « Trente Glorieuses » !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;"> Jacques Cheinisse – 25 janvier 2021</span></p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlAlpine, enfin consacrée !tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2020-09-08:62618992020-11-30T11:18:28+01:002020-09-08T00:32:00+02:00 Alpine, enfin consacrée ! Malgré sa petite taille,...
<p><span style="font-family: Franklin Gothic Book, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><strong>Alpine, enfin consacrée !</strong></span></span></p><p> </p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">Malgré sa petite taille, tant industrielle que commerciale, et sa rentabilité aléatoire, la valeur de la marque ALPINE est maintenant officiellement reconnue par le nouveau D.G. de Renault, Luca de Meo, au point d'en faire l'une des quatre marques sur lesquelles portera la réorganisation de notre grand constructeur. A cette solennelle occasion, je ne peux m'empêcher d'avoir une affectueuse pensée pour mon premier patron, Jean Rédélé, le fondateur de la marque en 1955 et d'y associer Carlos Tavares qui, en 2012, alors D.G. Adjoint de Renault, a sorti cette « Pépite », comme il désignait Alpine, de la poussière où les successifs dirigeants de Renault l'avaient abandonnée, sur l'autel de la rentabilité.</span></p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">La notoriété et l'image de cette start-up des années 60/70 ont été construites essentiellement sur le sport automobile dans une ambiance de partenariat détestable en guéguerre continue avec certains « petits chefs » de Billancourt, aux premiers rangs desquels les responsables de la communication : ils redoutaient que, par ses exploits, Alpine ne fasse de l'ombre à Renault...D'où cette ridicule alternative, selon les vicissitudes de l'actualité sportive : c'était, selon les communiqués officiels de la grande maison, Renault-Alpine, voire Renault, tout court, qui gagnait...et Alpine qui perdait. En Juin 1973, Renault prit le contrôle d'Alpine et ce problème fut en principe réglé puisque la nouvelle société, et donc, la marque, se dénommaient dorénavant « Alpine-Renault ». Mais ça n'a pas tenu longtemps : si, à la fin de la saison 1973, c'est bien Alpine-Renault qui a été intronisée Championne du Mondes des rallyes, c'est une Renault-Alpine qui a gagné les 24 Heures du Mans 1978 !</span></p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">Cette consécration est donc une belle consolation pour les Anciens d'Alpine, mais c'est surtout un bon soulagement pour la nouvelle équipe Alpine. Fin Mai, le plan d'économies de 2 milliards annoncé par Renault envisageait la fermeture du site de Dieppe, ce qui, à brève échéance condamnait de facto la marque Alpine, sujet que j'ai développé dans ce blog sous le titre « Renault trahit Alpine » daté du 25/05/2020.</span></p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">Mais il faut rester vigilant, la prise en compte de la marque à sa juste valeur ne garantit pas qu'un produit spécifique Alpine viendra relayer la A110 lors de sa fin de vie : on peut être tenté d'exploiter la marque sous forme de badging de modèles Renault en faisant l'impasse de la régénérer par des produits spécifiques innovants et marquants. C'est ce qui est arrivé à la marque Gordini qu'on a galvaudée sur des produits qui n'étaient pas en adéquation, comme la Twingo-Gordini. Même processus pour Abarth qui a disparu en tant que marque, voire même, à terme, Lotus qui passe dangereusement de mains en mains. Mais M.de Meo qui a créé la marque Cupra pour Seat sait combien il en coûte de hisser une nouvelle marque au bon niveau d'image et de notoriété.</span></p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">La menace est d'autant plus sérieuse que Renault déclare relancer la F1 sous la marque Alpine, que cette activité est très budgétivore, que la nouvelle Business-Unit Alpine sera dirigée par M. Abiteboul, patron actuel de la F1, lequel dans ses futurs arbitrages budgétaires aura tendance à favoriser la F1, plutôt qu'un nouveau produit Alpine...La problématique pourrait être, si elle n'est pas déjà tranchée, quelle meilleure voie pour consolider la marque Alpine et la santé du groupe Renault ?</span></p><p><span style="font-family: 'Franklin Gothic Book', sans-serif; font-size: 10pt;">Un nouveau produit qui va rayonner pendant 6 ou 7 ans ou un Championnat du Monde F1.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: Franklin Gothic Book, sans-serif;">Pour fixer les idées , le coût d'un nouveau produit de type Alpine à Dieppe est de l'ordre du coût de 2 saison</span><span style="font-family: Franklin Gothic Book, sans-serif;">s</span><span style="font-family: Franklin Gothic Book, sans-serif;"> d</span>e F1 selon les données que j'ai mémorisées depuis mon fauteuil de Directeur du Produit de Renault...il y a déjà 25 ans et de Directeur Sportif d'Alpine, il n'y a que 50 ans…</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Un bon produit, la nouvelle équipe Alpine a montré qu'elle savait faire ; reste à apprendre à le vendre, et, au bon prix…</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">En F1, être Champions du Monde en 2 saisons semble complètement hors de portée d'une équipe qui tente depuis 4 saisons de se hisser à une trop modeste 4° place !</span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;"><strong>Jacques CHEINISSE</strong> le 07/09/2020</span></p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlRENAULT : Rien de nouveau...tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2020-06-05:62436762020-06-05T09:28:22+02:002020-06-05T09:28:22+02:00 RENAULT : Rien de nouveau….. Dans le passé, Renault s’est démarqué de...
<p><strong>RENAULT : Rien de nouveau…..</strong></p><p>Dans le passé, Renault s’est démarqué de ses concurrents en proposant des produits innovants qui ont marqué l’histoire automobile: 4 cv, R4, R16, R5, R8 Gordini, R25, Espace, Twingo, Scenic, Kangoo. Chez quelques concurrents aussi, certains modèles ont bousculé le marché: Ford T, Citroën « Traction », 2 cv, DS, Austin Mini, Range Rover. On le voit, Citroën était une marque innovante mais en perdant son indépendance, elle a perdu sa créativité….On constate hélas, la même funeste tendance chez Renault: Scenic, son dernier produit ambitieux a été lancé en 1995 et, depuis que Renault a réalisé cette alliance avec Nissan, on reste bien sage, à chercher des synergies! En 2008, le couple Ghosn-Pelata a voulu relancer l’innovation à grand renfort d’intox avec la voiture électrique mais le public ne s’y est pas laissé prendre, car quoi de vraiment nouveau dans une Zoé? Moins de nuisances environnementales certes mais à un prix supérieur de 30% environ qui l’écarte des volumes de masse revendiqués malgré l’apport artificiel de la subvention de l’Etat et la pression médiatique bien-pensante.</p><p>Et pourtant, sous la pression de l’histoire, le public, le marché, continuent d’attendre plus d’innovation de Renault que de ses concurrents d’où, un certain désamour, amplifié par la passivité d’une direction commerciale trop habituée à la facilité. En effet si les produits actuels de la marque ont perdu en originalité, ils ne sont pas plus moches ni plus mauvais que leurs concurrents directs; difficile de comprendre pourquoi Ford, par exemple, vend 3 fois plus de Mondeo que Renault de Talisman, ou plus grave encore presque 2 fois plus de Focus que de Mégane, ancienne « vache à lait » de Billancourt (chiffres ventes Europe 2019). Depuis 20 ans la marque Renault a perdu progressivement 4,3 points de part de marché en Europe (de 11% en 1999 à 6,7% en 2019), soit plus de 600.000 ventes par an, soit la capacité de 3 usines! Pas étonnant que dans ces conditions, ses usines soient sous engagées et que leurs coûts fixes soient mal amortis! D’où le constat de sureffectifs; et si on se résout à un vaste programme de suppression de postes, c’est qu’on a renoncé à reconquérir ces positions perdues, sans véritable débat sur le sujet….Mais quand la DG par interim et directrice financière invoque la folle course aux volumes de M.Ghosn pour expliquer cette situation c’est une justification très douteuse car ça n’a rien à voir avec la situation des usines de Douai , Flins ou Maubeuge. L’élargissement incontrôlé du groupe Renault s’est opéré essentiellement par conquête externe, réussie pour Dacia, très discutable pour Renault Samsung Motors, à hauts risques pour Lada et incohérente pour Jinbeï&Huason sinon pour décrocher la timbale de PREMIER Groupe automobile du monde! Mais personne ne s’est préoccupé de l’affaiblissement progressif de la maison-mère, Renault, sur son marché domestique l’Europe!</p><p>La semaine dernière, ont été communiquées 2 importantes « nouvelles »!</p><p>Le 27 mai : L’Alliance a révélé son « Nouveau Business Model »; sous ce terme ronflant, on a du mal à trouver quoi que ce soit de rassurant pour Renault, ni de vraiment nouveau, sinon la notion de « leader-follower » qui ne fait qu’entériner une situation subie où Renault, actionnaire de référence de Nissan avec 43% des parts n’est, en fait, que son « follower »…</p><p>On se répartit les marchés:</p><p>A Nissan : Japon, Amérique du nord, Chine, soit environ 65% du marché mondial… la Chine expliquant à elle seule la différence d’activités entre Nissan (1.500.000 ventes) et le groupe Renault!</p><p>A Renault : Europe, Amérique du Sud, Russie et Afrique du Nord, soit environ 20% du marché mondial…Sachant que l’Europe est le marché le plus disputé au monde ( au point que GM l’a abandonné et que Ford s’apprête à en faire autant!) et le plus exigeant en termes de normes environnementales; d’où la difficulté d’y dégager des marges suffisantes. Le reste des territoires attribués au français est notoirement instable politiquement et socialement, donc à hauts risques…<br />Bizarrement, l’Inde où Renault a investi lourdement ces dernières années n’est pas mentionnée, ni la Corée dont la justification pour Renault est encore plus discutable quand on renonce à la Chine.</p><p>On se répartit la gamme produit:</p><p>C’est assez simple: à Nissan, la gamme haute, sans aucune précision sur sa marque Infiniti dont la décrépitude en dit long sur le crédit de Nissan en premium….</p><p>à Renault,la gamme basse … avec les perspectives de marges qui vont avec!</p><p>Rien de nouveau, tout cela n’est que la triste confirmation de la situation respective des deux entreprises après 20 ans de management de M.Ghosn et ses empressés collaborateurs directs!<br /><br />Le 29 mai: Renault a révélé son « Projet de Plan de réduction des coûts fixes de plus de 2 milliards d’euros sur trois ans »</p><p>La Bourse attendait ça et ça a plutôt bien marché malgré le luxe de précautions sociales exprimées par le Président: 15.000 postes supprimés dont 4,6 en France justifient bien quelques précautions….même si régler ce problème de sureffectifs est urgent, il est encore plus URGENT d’arrêter cette fuite continue des ventes Renault par un retour en force du Produit et on ne voit rien dans ce plan qui va dans ce sens, au contraire. Rien de nouveau dans les orientations données. Cela fait 20 ans qu’on cherche à développer les synergies; beaucoup ont été réalisées dans les échanges d’organes, moteurs, boites de vitesses, plateformes etc On cherche encore plus de standardisation, moins de diversité…mais comment réintroduire de la créativité, des innovations structurelles ou mécaniques au-delà de la connectivité qui polarise quasiment toute la recherche. Ces produits nouveaux qui ont construit l’image de Renault cités plus haut ne relevaient pas d’une technologie sophistiquée; chacun a été le fruit d’une recherche sur la façon de séduire le client à 10 ans. C’est la vision qui manque au nouveau Renault.</p><p>Contrairement à ce que veulent faire croire les esprits bien-pensants, le mythe automobile est encore bien vivant et c’est à la filière automobile d’entretenir la flamme au lieu de se couvrir de cendres !</p><p> </p><p>Jacques CHEINISSE le 04/06/2020</p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlRENAULT TRAHIT ALPINEtag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2020-05-25:62413012020-05-25T23:48:57+02:002020-05-25T23:48:57+02:00 RENAULT TRAHIT ALPINE Selon des rumeurs convergentes, il semble de plus...
<p>RENAULT TRAHIT ALPINE</p><p>Selon des rumeurs convergentes, il semble de plus en plus probable que le plan Renault d’économies de 2 milliards, présenté par madame Delbos, DG intérimaire, inclue la fermeture du site de Dieppe où est fabriquée l’Alpine A110.</p><p><br />Préalablement , on peut s’étonner que des mesures structurelles aussi graves puissent être prises par une Direction « INTERIMAIRE », puisque depuis bientôt 18 mois Renault, une des entreprises les plus importantes du CAC, vit sous ce régime provisoire qu’on imaginait destiné à « expédier les affaire courantes ». Proposer la fermeture de 4 sites industriels va bien au-delà !...</p><p><br />Sur le fond, l’usine Alpine de Dieppe est un cas à part pour plusieurs raisons :</p><p><br />1/ Dans le dispositif industriel de Renault, le site de Dieppe, avec moins de 400 salariés et une capacité de production installée à environ, 20 véhicules par jour, est plus un atelier qu’une usine ; on peut même dire une « manufacture ». Le programme Alpine a été décidé, entre autres, pour renforcer la crédibilité de Renault en Haut de Gamme, dit « Premium« . Et les collaborateurs Alpine à tous les niveaux de la fabrication ont intégré cette mission de prestige et s’en acquittent avec conscience et une certaine fierté, pour livrer un véhicule de qualité irréprochable qui, on a pu le constater, ne déçoit pas ses presque 10000 acheteurs livrés à ce jour. La crédibilité dans le luxe est un processus long, délicat et fragile mais qui peut rapporter gros : c’est, par exemple, le secteur qui de loin a le mieux résisté à la crise actuelle.</p><p><br />2/ Au-delà de l’aspect purement industriel, la fermeture de l’usine de Dieppe menace de mort un modèle, l’Alpine A110, fabriquée exclusivement à Dieppe et même une marque « Alpine », relancée à grands frais par Renault depuis 3 ans.<br />Les technocrates peuvent toujours proposer de déménager les moyens de fabrication et de continuer cette fabrication dans une autre usine du groupe, à Sandouville par exemple (à plus de 100 km). Il faudrait alors prendre en compte le coût réel et consolidé d’une telle opération, y compris la formation d’un nouveau personnel, à rapprocher d’un gain espéré assez incertain. Ce serait aussi faire fi de l’association parfaitement ancrée dans le public et les media entre Alpine et Dieppe, sa ville d‘origine, part de son ADN, comme Renault-Billancourt, Fiat-Turin, Ferrari-Maranello, Volkswagen-Wolfsburg, Porsche-Zuffenhausen, etc.<br />Abandonner le modèle A110 serait une erreur grave, compte-tenu de son potentiel: Celle-ci a obtenu le meilleur accueil de la Presse Internationale jamais enregistré chez Renault…Et beaucoup de concurrents européens rêveraient de compter un tel modèle dans leur gamme de véhicules!<br />Les communicants diront qu’on peut toujours exploiter la marque Alpine en tant que badge sur des versions sportives de modèles Renault. La marque Alpine, à son niveau de notoriété actuelle, vaut autour de 300 millions d’euros et pourrait effectivement valoriser des modèles Renault… tout en se dépréciant rapidement si le modèle n’est pas en parfaite cohérence avec les attributs de la marque Alpine. Mais, l’exploitation d’une marque, sans la faire VIVRE conduit inévitablement à son discrédit !</p><p><br />3/ Gaspillage de know how.<br />L’usine Alpine est l’usine pilote du groupe Renault et mieux, de l’Alliance Renault-Nissan en termes de nouvelles technologies de fabrication. Elle est la seule à pratiquer le montage de carrosseries en aluminium et l’assemblage par « rivetage-collage » hérité de l’aéronautique. Or, ces deux technologies sont très porteuses dans la recherche de diminution des nuisances environnementales, grâce aux gains de masse obtenus. A preuve la A110 est en France, le modèle thermique premium le moins imposé en « Malus ». Ce savoir faire maintenant parfaitement maîtrisé par Alpine représente un énorme et fastidieux travail d'apprentissage.</p><p><br />4/ Au niveau social, la catastrophe ne touche pas que les 400 salariés Alpine mais aussi les intérimaires, les prestataires de service et encore le personnel des fournisseurs, nombreux dans la région dieppoise et en Normandie. Pour certains petits fournisseurs très spécialisés dans des techniques de pointe, leur retirer un tel volume d’affaires aboutirait probablement à leur mise en faillite.</p><p> </p><p>Voilà quelques conséquences graves que les comptables pressés de Renault n’ont probablement pas prises en compte, par ignorance, lors de cette proposition d’ailleurs motivée par un faux constat : après un départ brillant, les ventes de l’A110 ont dangereusement baissé faisant craindre aux financiers du groupe un foyer de pertes durable à Dieppe. Le produit n’est absolument pas en cause dans cette baisse des ventes, mais une direction commerciale pratiquement inexistante qui a trop parié sur les ventes par le canal du « e-commerce », plutôt que de construire, notamment à l’exportation, un réseau spécialisé et motivé ; il suffirait de quelques mois pour relancer l’intérêt du public, étranger prioritairement !<br />Renault connaît le même problème avec ses modèles premium, mais c’est une autre histoire….</p><p>L'économie escomptée de la fermeture de Dieppe risque fort de se révéler rapidement comme un beau gâchis!</p><p>Jacques CHEINISSE le 25/05/2020</p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlLe monstrueux culot de Mr.Ghosn!tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2020-01-09:62039602020-01-09T00:12:15+01:002020-01-09T00:09:00+01:00 Le monstrueux culot de Mr Ghosn Ghosn est de...
<p><strong><span style="font-size: 14.0pt;">Le monstrueux culot de Mr Ghosn</span></strong></p><p> </p><p> </p><p>Ghosn est de retour !</p><p>La presse du monde entier se précipite pour écouter l’Oracle… !</p><p>La télévision française retarde le compte-rendu du discours de Trump sur la guerre au Moyen-Orient pour faire passer la conférence de presse de Mr Ghosn en priorité.</p><p>Tout cela pour expliquer qu’il a été trahi par ses amis, ses protégés d’hier, et honteusement traité.</p><p>C’est sûrement vrai, et alors ???</p><p>Mais quand il prétend que chez Nissan et Renault tout va très mal depuis qu’il n’est plus là, il se moque du monde.</p><p>Oui, il a délibérément déstabilisé Nissan en l’emmenant dans une course effrénée aux volumes pour que l’Alliance soit le premier Groupe automobile mondial (ce qui est très discutable) mais maintenant il faut assumer.</p><p>Mais Quid pour Renault ?? Il est bien resté jusqu’en janvier 2019 le patron de Renault ; il revendique même n’en n’avoir jamais démissionné. Or, Renault est au moins aussi malade que Nissan, même si jusqu’ici, ça se voit moins dans les comptes.</p><p>Depuis des années la part de marché de Renault en Europe ne cesse de se dégrader : de 11% en 1999, avant l’Alliance, elle était à fin 2018 de 7,1% et à fin 2019 de 6,7%. 4,3% de perte de marché représente environ une perte de 650 000 ventes par an, soit la capacité de 4 usines.</p><p>Sa politique produit est complètement incohérente.</p><p>Le résultat étant que notre constructeur national est revenu à la monoculture : sur une gamme de 10 modèles, seule se vend la Clio et son dérivé Captur ; son haut de gamme (où est l’argent) est un champ de ruines. Peugeot, Ford et Opel en vendent trois à cinq fois plus que Renault et Volkswagen 10 ou 20 fois plus encore !!. Et ça n’est pas sur la grande exportation que Billancourt se refait : les marchés laissés par l’Alliance à Renault sont tous aléatoires : Russie, Iran, Inde, Brésil, Argentine.</p><p>L’image de Renault est devenue celle du « loser » ballotté par les scandales à répétition de son patron : les paris électriques perdus, le faux espionnage, les démêlés avec la justice japonaise. Mr Ghosn qui est si habile pour trouver les agences de com performantes, doit savoir mieux que quiconque combien coûte une telle descente aux enfers. Mais qui va lui présenter l’addition, qui aura le courage de demander ses <u>vrais </u>comptes à Mr Ghosn ?</p><p> </p><p> </p><p>Jacques CHEINISSE le 8 janvier 2020</p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.html20° Anniversairetag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2019-03-27:61394372019-03-27T23:36:58+01:002019-03-27T23:36:58+01:00 Anniversaire Renault-Nissan Aujourd’hui, 27 mars, c’est le vingtième...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;">Anniversaire Renault-Nissan</span></strong></p><p>Aujourd’hui, 27 mars, c’est le vingtième anniversaire de la prise de contrôle de Nissan par Renault, lequel prenait en ce jour de 1999, 36,8 % du capital du japonais pour 33 milliards de francs (rappel : l’Etat français détenait à l’époque environ 45% du capital de Renault...)</p><p>Coïncidence, la presse économique de ce jour (Financial Times) annonce que Renault relancerait un projet de fusion à double détente : avec Nissan d’abord, puis Fiat Chrysler Automobiles… On a envie de crier au fou !!</p><p>Que FCA cherche un partenaire pour optimiser ses volumes au-delà des 4 à 5 millions actuels, on peut comprendre mais que Renault cherche à élargir l’Alliance au-delà des 10 millions de capacité déjà réalisée, on voit mal l’intérêt, ce d’autant que Renault et Fiat sont bien les cocus de ces deux précédents rapprochements.</p><p>Après avoir pris le contrôle de toute l’industrie automobile italienne, avoir flirté avec beaucoup de constructeurs européens, s’être fiancé avec G.M. puis rompu avantageusement, le génial Sergio Marchionne, directeur général de Fiat "ramasse" en 2009, 20% de Chrysler à l’agonie pour rien, sinon la promesse de remettre la société en état pour rembourser au Trésor américain son prêt de 6 milliards de dollars, après quoi, il sera libre d’en prendre le contrôle. Après différentes étapes, en 2014, Fiat complète le rachat total de Chrysler pour environ 4 milliards de dollars et l’ensemble devient « Fiat Chrysler Automobiles ». Profitant de la croissance du marché américain et de l’explosion de la demande de SUV, les marques Jeep, Ram et Dodge, au sein de Chrysler, développent considérablement leur business et rapidement FCA gagne plus d’argent aux US qu’en Europe si bien que Fiat se trouve marginalisé au point que, suite au décès surprise de Sergio Marchionne, c’est un américain, Mike Manley, patron de Ram qui prend les commandes !</p><p>De même pour Renault, après avoir remis en état Nissan, Monsieur Ghosn lui a offert l’Eldorado Chinois (voir ma note du 9 fev. Ghosn…suite !) ce qui lui a permis de distancer irrémédiablement Renault avec 1.500.000 ventes supplémentaires qui s’ajoutent aux ventes réalisées avec l’appui de Renault sur d’autres marchés où il est particulièrement investi : 70000 ventes annuelles en plus en France, 100.000 au Brésil, autant en Russie sans rien en retour sur les chasses gardées de Nissan : Japon , Mexique et, bien sûr, Etats Unis. Sous la pression on a permis au pauvre français de s’aligner en Chine, mais au plus mauvais moment, quand le marché se retourne et qu’il n’y a plus que des coups à prendre…</p><p>Les financiers diront, qu’importe, c’est le même ensemble ; les dividendes sont encaissés par les plus faibles, l’effet très positif des synergies sur les coûts est toujours bon à encaisser….C’est la réflexion court terme qui leur est propre, au-delà il faudrait prendre en compte la lourdeur des processus de décision, des arbitrages, la standardisation des produits, leur inévitable banalisation, le facile et confortable badging, la condamnation de l’innovation sur l’autel de la synergie. C’est tout ça qui a conduit la puissante General Motors à la faillite en 2009 et le très libéral Etat Américain a du avancer 60 milliards pour la sauver…..provisoirement !</p><p> </p><p>Jacques CHEINISSE le 27 mars 2019</p><p> </p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlGhosn...suite!tag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2019-02-09:61276372019-02-09T19:48:06+01:002019-02-09T19:48:06+01:00 On n’en finit pas de découvrir les « indélicatesses »...
<p> </p><p><span style="font-size: 12pt;">On n’en finit pas de découvrir les « indélicatesses » de M. Ghosn révélant jour après jour ce qui serait la malhonnêteté du personnage… Pour autant il n’est pas exclu que cette monstrueuse mise en scène judiciaire japonaise ne débouche sur un fiasco ; l’homme est assez intelligent et habile pour s’être assuré que ces actions contestables qu’on lui reproche ne sont pas réellement illégales, ou qu’elles ont été approuvées par le board de Nissan ou de Renault… « Qui ne dit mot consent » !</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">Il faut en effet être courageux pour affronter M. Ghosn et le courage ne s’enseigne pas dans les grandes écoles, fussent-elles japonaises.</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Mais tout ce qu’on lui reproche et dont on fait grand tapage est assez peu de choses par rapport au gâchis qu’il a fait de Renault au profit de Nissan !</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">En 1999 quand elle a « pris le contrôle » de Nissan Renault était une entreprise saine, dynamique, innovante, avec un taux de marge opérationnelle de 5,8%, un CA de 38 milliards d’euros pour un volume de ventes de 2 400 000 véhicules.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Nissan avait alors une taille comparable avec un volume de ventes de 2 700 000 véhicules mais une situation financière négative depuis plusieurs années et des dettes importantes qui la conduisaient au bord de la faillite.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">20 ans après et grâce aux soins énergiques des « gaijin » de Renault, Nissan a plus que doublé son activité avec 5 700 000 véhicules vendus en 2018 alors que l’entité Renault, « maison mère », a péniblement progressé de 6% à 2 500 000 ventes. Cette croissance peu glorieuse est masquée par les chiffres du groupe Renault ; il faut en effet y ajouter le volume des pièces rapportées : les 700 000 ventes de Dacia, les 400 000 d’Avtovaz, les 165 000 de Jinbei-Huasong et les 85 000 de Samsung Motors pour arriver à environ 3 900 000 ventes, encore très loin des chiffres de Nissan ce qui explique son « Coup d’Etat » car il s’agit bien de cela !</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Cet avantage de volume s’explique en grande majorité par l’activité de Nissan en Chine soit 1 560 000 ventes. Or, pourquoi avoir privilégié un Nissan convalescent plutôt qu’un Renault en bonne santé pour investir l’Eldorado chinois au début des années 2000. Ce serait une erreur d’argumenter que c’était une affaire d’asiatiques ; depuis 25 ans les groupes automobiles qui réussissent en Chine sont Volkswagen et General Motors, loin devant les japonais. Chine et Japon sont aussi proches géographiquement qu’opposés par leur Histoire ! Renault avait largement ses chances en Chine mais M. Ghosn en a décidé autrement après accord de la Direction générale de Renault qui a baissé pavillon. Peut-être peut-on lui accorder une circonstance atténuante : Nissan s’est développé solidement par croissance interne alors que Renault a choisi la stratégie de croissance externe ; or si elle avait bien les moyens financiers de faire son marché chez les constructeurs en difficulté, quid des moyens humains ? Elle a envoyé la « crème » de ses cadres dirigeants pour sauver Nissan puis Dacia puis Samsung Motors… soit une belle hémorragie de talents ; en restait-il suffisamment pour affronter la Chine ??? </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Donc Renault, après avoir renfloué Nissan, est passé à côté d’une importante source de revenus au profit du même protégé. Renonçant au marché chinois, Renault limitait fortement ses prétentions internationales, étant absent des trois plus importants et bénéfiques marchés mondiaux que sont la Chine, les USA et … le Japon, chasses gardées de Nissan ! Plus grave, Billancourt a continué à ramasser les miettes à fort risque avec Avtovaz puis Jinbei-Huasong, intérêt stratégique très discutable sinon la gloriole de revendiquer être le premier constructeur mondial par addition de volumes douteux!</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">En outre, la somme de marques à image pauvre tire irrésistiblement l’ensemble du Groupe Renault vers le « low cost » d’autant plus que, résultat d’une mauvaise stratégie produit, les vraies seules Renault qui se vendent se limitent à Clio et son dérivé cross-over Captur ; la déroute du haut de gamme étant actée pour Espace, Talisman et Koleos. Tout cela expose gravement le groupe Renault à la future offensive des constructeurs chinois sur l’Europe qui se rapproche à court terme, vu le retournement de leur marché.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Donc Renault a plus que jamais besoin de l’Alliance et son partenaire japonais le sait… Il faudra bien retenir les bons résultats financiers de 2018 parce que ça risque fort d’être les derniers, ce ne sera pas à cause du départ de Ghosn mais bien à cause de sa gestion de Renault entre 2005 et 2018.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">La « Une » de l’Express de cette semaine « Renault, Monument en Péril » reflète bien la situation et l’empressement de l’Etat auprès du malade n’augure rien de bon !</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Jacques CHEINISSE le 9 février 2019</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
pouvillehttp://cheinisse-ex-renault.hautetfort.com/about.htmlGilets Jaunestag:cheinisse-ex-renault.hautetfort.com,2018-12-14:61130042019-01-03T16:48:11+01:002019-01-03T16:48:11+01:00 Gilets jaunes … assez ! La manifestation des Gilets...
<p><strong><u><span style="font-size: 14.0pt;">Gilets jaunes … assez !</span></u></strong></p><p> </p><p><span style="font-size: 12.0pt;">La manifestation des Gilets Jaunes a été un énorme succès :</span></p><ul><li><span style="font-size: 12.0pt;">D’abord parce que ce fut une démonstration collective de protestation ; y ont participé spontanément des gens de toutes origines, sans organisation, sans encadrement, sans partis politiques, sans syndicats et c’est une première !</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt;">Ensuite, parce qu’elle a eu des résultats positifs concrets : elle a réellement été entendue du gouvernement ; l’augmentation des taxes sur les carburants à l’origine de la manifestation du 17 novembre a finalement été abandonnée ainsi que l’augmentation de la CSG sur les retraites modestes ; enfin, a été promise une augmentation du pouvoir d’achat de 100€ pour les smigards. C’est probablement le maximum que pouvait concéder l’état (un maximum estimé quand même à 10 milliards d’euros…)</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt;">Enfin, parce que ce mouvement a été soutenu par plus de 70% de la population. C’est sans doute là le plus significatif succès car c’est l’importance de ce soutien qui a forcé la main de l’Etat.</span></li></ul><p><span style="font-size: 12.0pt;">Or, aujourd’hui, alors que les principales revendications ont été satisfaites, le public comprend mal que ce mouvement s’enlise, que ses déplacements obligés soient encore entravés et retardés, que la présence de son gilet jaune en évidence sur la planche de bord de sa voiture soit plus ou moins imposée, que la manifestation hebdomadaire du samedi soit reconduite avec les risques de désordres graves que cela implique et la mise en danger des petits commerces. </span><span style="font-size: 12pt;">Malgré le soutien toujours actif des médias, l’attitude du public risque fort de se retourner et ce serait bien dommage pour le mouvement, car c’était sa principale force. L’autre risque déjà très perceptible est la récupération par les partis extrémistes qu’ils soient de droite ou de gauche. C’est malhonnête de faire croire aux gilets jaunes qu’ils pourront obtenir la démission de Macron, car on touche là aux limites de la démocratie. Le Président de la République a été élu pour 5 ans sur un programme qu’il avait annoncé et qu’il met en œuvre depuis 18 mois.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Alors, pour éviter le grand gâchis qui s’annonce, il serait judicieux que les gilets jaunes marquent la pause et en profitent pour s’organiser, se rassembler sur des objectifs pragmatiques et désignent démocratiquement des représentants pour une suite politique.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt;">Jacques CHEINISSE </span></strong><span style="font-size: 12.0pt;">le 14 déc. 2018</span></p>