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Cheinisse-ex-Renault

  • Le grand gâchis de la voiture électrique!

    Le « bon sens »ne pèse pas lourd face à l’idéologie !

     L’année 2021 restera marquée par la condamnation à mort du moteur thermique, cette merveille technique, perfectionnée de jour en jour depuis bientôt 150 ans par des techniciens passionnés de toutes origines et à travers le monde entier ! La Commission Européenne, en imposant aux constructeurs automobiles de baisser encore leurs émissions de CO2 de 37,5% à l’horizon 2030 rend cette fois le challenge impossible et tend à remplacer le véhicule classique par un véhicule électrique.

    Que les responsables de l’automobile, politiques, industriels, syndicalistes, ingénieurs, chercheurs, journalistes, aient laissé condamner à mort, sans combattre, le moteur thermique est une faute majeure, une trahison qui va déboucher à court terme sur un monstrueux gâchis ! Pour justifier leur inaction, ils prétendent n’être pas crédibles…mais pourquoi le lobby électrique et derrière lui, l’industrie nucléaire le serait-elle davantage avec ses scandales à répétition du genre Superphénix ou EPR ??

    Honte à eux !

    La voiture électrique ne saurait être la solution universelle car sa technologie est déjà largement critiquable au niveau environnemental mais il y a plus grave ; elle ne répond pas à l’attente essentielle du Client : la polyvalence. Pour répondre à leurs besoins de déplacements l’immense majorité des automobilistes n’a pas les moyens d’acheter la « citadine » ET la « routière » ; d’où le besoin que leur auto soit l’une et l’autre, donc polyvalente. Et ceux qui arguent du faible kilométrage moyen parcouru par un client moyen pour justifier l’insuffisance de l’autonomie électrique ne sont que des technocrates malhonnêtes !

    Tout le monde en convient, la mesure la plus efficace pour diminuer les émissions de CO2 est de réduire les besoins en énergie. Or avec l’imposition de la voiture électrique on fait exactement l’inverse :

    D’abord, on leste l’auto de 300 à 600 Kgs pour y installer une batterie, ensuite, en partie pour compenser ce surpoids, on la SURMOTORISE ! La championne (provisoire) du marché électrique européen, la Tesla Model 3 dispose au minimum de 315cv et les versions les plus vendues, « Dual Motor » développent 490 cv…alors que la majorité des bonnes routières thermiques actuelles satisfont pleinement leurs clients avec moins de 200cv. Plus modestement, la deuxième auto électrique la plus vendue, la Renault Zoé affiche 100 kW soit 136cv alors que dans la même catégorie la majorité des Clio sont vendues autour de 75cv. Surpoids+ Surmotorisation engendrent inévitablement une spirale infernale de gâchis de toutes sortes : structures châssis, éléments de suspensions, capacités de freinage, roues et pneus etc…Peu importe, ce gâchis est et restera longtemps subventionné… mais est parfaitement incompatible avec une idée saine de l’environnement qu’on devrait avoir. Le « bon sens »ne pèse pas lourd face à l’idéologie !

    Le résultat de ce cirque est que le client européen potentiel est dans l’incertitude complète : acheter une auto classique avec la crainte de se voir refuser l’accès de certaines villes et ZFE ou une auto électrique douteuse qui ne répond pas pleinement à ses besoins et dont la recharge est aléatoire. Tout cela va déboucher sur un effondrement à court terme du marché automobile européen de 40 à 50% dont on commence à voir les effets. Alors que partout l’industrie et le commerce ont redémarré cette année après la catastrophique année 2020 marquée par les confinements, rattrapant, voire dépassant le niveau d’affaires de 2019, le marché automobile européen a du mal à se maintenir au niveau misérable de 2020, soit 24 % en dessous de l’exercice 2019.

    Peu de sociétés, constructeurs, équipementiers ou concessionnaires sont capables de survivre à une telle crise, d’où la menace très sérieuse de voir les Chinois, Américains, Coréens, voire Indiens moins contraints réglementairement sur le marché mondial, prendre le contrôle de notre industrie automobile européenne.

     

    Jacques CHEINISSE                                      le 29 décembre 2021

                                                               

     

     

     

     

     

  • Première Victoire Alpine en F1, BRAVO!

     

    En ce dimanche premier Août 2021 une magnifique opportunité s’est ouverte au départ de ce Grand Prix de Hongrie de Formule 1 et Alpine s’y est engouffrée avec détermination : Bravo à toute l’équipe pour ce succès historique obtenu après un « sans fautes » indiscutable !

    Bravo, particulièrement, à Esteban Ocon dont le talent et les nerfs ont résisté à l’énorme pression de l’ex-Champion du Monde Sébastien Vettel et son Aston-Martin sur 67 des 70 tours de la course ; soit pendant 2 heures, 4 minutes et 43 secondes ! Il a démontré avec éclat qu’il valait sans doute mieux que le second rôle auquel son patron entendait l’enfermer dans une très récente interview…

    Bravo à Fernando Alonso qui a affiché de la plus belle manière sa sportivité et son esprit d’équipe dans la tradition de l’Alpine historique.

     

    Cela dit, restons lucides : pour la deuxième fois consécutive le Team Mercedes a , dès le premier tour, complètement perturbé le cours normal de la course par un accident spectaculaire éliminant ou endommageant gravement les monoplaces de 6 ou 8 concurrents pouvant prétendre à la victoire...Le retour « canon » d’Hamilton parti dernier à cause d’une grandiose erreur stratégique de son équipe en dit long sur les écarts de niveau entre les écuries de pointe (Red-Bull, Mercedes, Ferrari ) et celles de milieu de grille qui se livrent entre elles un combat au centième de seconde.

    Depuis 5 ans, Renault F1 Team, devenu Alpine pour le meilleur et pour le pire, se bat en milieu de grille en promettant le meilleur pour demain...on vient enfin de vivre le meilleur...jusqu’à quand ?

    La recherche de la couverture médiatique pour justifier son engagement en F1 et son lourd budget est très aléatoire au vu de la façon dont ce grand cirque est conté au public par les médias, sous le contrôle des plus puissants. Par exemple qui va oser dire ou écrire que depuis que Red-Bull a ravi à Mercedes le leadership en F1, l’écurie allemande a perdu ses nerfs ; ou encore, autre exemple ce matin dans l’Equipe, un article sur le petit malaise qu’a subi après l’arrivée ce pauvre Hamilton, encore Champion du Monde en titre... Mais pas un mot sur la façon dont son challenger Max Verstappen a vécu physiquement cette course éprouvante, 15 jours après que le bon Lewis l’ait envoyé dans le décor à Silverstone subissant un choc à 51g.! Il peut se passer beaucoup de temps avant que le talent ne dévisse l’image des plus puissants.

    Bon courage Monsieur Senard !

     

    Jacques CHEINISSE 01 08/ 2021

     

  • MONTE CARLO 2021

    Alpine, 50 ans, la fin des « Trente Glorieuses »

     

    « Le grand huit d’Ogier »

    C’est le très discret (30x55 millimètres) sous-titre en Une de l’Equipe de ce jour, 25 janvier 2021 introduisant son compte-rendu (2 pages) du 89ème Rallye de Monte Carlo….

    La place allouée à cet événement sportif international par le grand quotidien français des  Sports est à l’image de ce qu’est devenue la couverture médiatique du plus célèbre rallye du monde !

    Depuis quelques jours j’étais exceptionnellement en quête d’informations sur le déroulement du rallye car j’avais lu que c’était l’occasion du retour d’Alpine en rallyes… Ne pratiquant pas les réseaux sociaux, j’ai dû me contenter des médias ex-classiques qui ne délivraient qu’une rare info lapidaire sur le leader provisoire de l’épreuve. Les deux papiers de l’Equipe ne disaient pas un mot des Alpine, le palmarès publié s’arrêtant à la 10ème place… et il m’a fallu attendre la fin de matinée pour apprendre d’un communiqué Renault que « les cinq Alpine A110 Rally au départ ont rallié l’arrivée pour dominer les catégories FIA R-GT et deux roues motrices » puis, que la meilleure d’entre elles, pilotée par Manu Guigou finissait 22ème du classement général…

    Je ne doute pas de la qualité de préparation des voitures, ni de l’engagement, la dextérité des équipages qu’il faut féliciter mais cela en dit long sur les écarts de performances permises par la technique actuelle « 4 roues motrices » très pointue permettant d’exploiter une puissance moteur très supérieure. Et cela, on ne le découvre pas, constitue pour les « 2 roues motrices » un handicap colossal que le grand public n’apprécie pas forcément à sa juste valeur… Le risque de décrédibiliser Alpine en l’engageant officiellement dans ces épreuves a-t-il été suffisamment apprécié ?? La question n’échappera pas à ceux qui ont fait d’Alpine, dès 1971, la « Championne Internationale des Rallyes ».

    Car cette édition du Monte Carlo marquait les 50 ans du triomphe d’Alpine à cette épreuve, très populaire à l’époque : 1er Ove Andersson, 2ème à 40sec., Jean-Luc Thérier, 3ème à 1mn51sec Jean-Claude Andruet ex-aequo avec Björn Waldegaard sur Porsche 914-6.

    La qualité de notre adversaire Porsche étalonnait cette victoire à sa juste valeur.

    En outre, c’était une belle revanche sur la saison précédente où Porsche avait battu Alpine de 2 points au Championnat International des Rallyes, lequel championnat ne devait pas nous échapper en 1971, après ce brillant début de saison. La « Berlinette » Alpine était bien devenue la meilleure voiture de rallye du monde et l’a confirmé en enlevant ce même championnat, devenu Championnat du Monde des Rallyes » en 1973.

    On ne savait pas encore que c’était aussi la fin des « Trente Glorieuses » !

     

     

     Jacques Cheinisse – 25 janvier 2021