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Rétromobile: les Marchands du Temple.

Rétromobile : Les Marchands du Temple.

 

Le Salon Rétromobile a fermé ses portes ce dimanche 6 Février au soir sur un nouveau succès : En cinq jours, plus de 70.000 visiteurs (payants) jeunes et moins jeunes, sont venus admirer ces joyaux de l’automobile du passé avec ferveur et enthousiasme! L’année dernière sur dix jours, le même salon avait attiré 80.000 visiteurs, c’est dire que l’Automobile passionne toujours, malgré la crise.

On peut même se demander si, dans ces temps instables, les voitures de collection ne deviennent pas une valeur refuge tant leur cote ne cesse de monter. Dans le cadre de Rétromobile deux ventes prestigieuses étaient organisées, l’une par Artcurial à la Porte de Versailles, l’autre par Bonhams au Grand Palais. Je ne suis pas assez averti du prix des voitures de collection pour savoir s’il s’agit réellement de records, mais les prix atteints  sont assez étourdissants . Qu'on en juge: Pour repartir avec l’objet de son rêve, le dernier enchérisseur a dû débourser :

943.000€ pour une Bugatti Type 51 de 1933

632.500€ pour une Bugatti Type 46 de 1930

503.000€ pour une Mercedes 540 K cab de 1937

579.966€ pour une Bugatti Type 57C de 1937

535.182€ pour une Invicta LS 4.5l de 1931

Il faut dire au passage, que ces antiquités ne sont pas prises en compte dans le  patrimoine soumis à l’ISF et que les plus-values éventuellement réalisées sur ces transactions ne sont pas imposables, petit détail savoureux quand on parle de réforme pour plus de justice fiscale…. Et je suis prêt à parier que MM. Fillon et Fabius seront, pour une fois, bien d’accord sur le statuquo dans ce domaine !

Je serais curieux de savoir lesquels de nos Financiers-PDG de l’industrie automobile qui pourraient se payer une Bugatti par mois avec la généreuse rémunération que leur vote leur dévoué Conseil d’Administration, investissent dans cet Art automobile.

Pour revenir à ces Ventes, j’ai trouvé fort décevante l’enchère à 92.000€ d’une Alpine Berlinette 1600 Groupe 4 de 1971 face à une jeune Lancia Rallye 037 de 1983 à 221.573€…Mais j’ai regardé partir avec nostalgie un superbe Roadster Renault Nervasport de 1935 à 141.528€, le fastueux Renault de Monsieur Louis qui était apprécié par les personnalités du monde entier: le constructeur avait alors sa stratégie de globalisation à l’ancienne ! Le nouveau Renault, qui, contrairement à ses concurrents, boudait son histoire depuis cinq ou six ans revient à Rétromobile pour fêter, exclusivement, les 50 ans de la Renault 4 : c’est dommage mais c’est un début.

En déambulant dans les allées du salon, mon coup de foudre a été pour la magnifique Talbot Lago de Figoni présentée sur le stand de la Carrosserie Tessier : Une merveille de fuselage, de souplesse dans la puissance, de sensualité, de mouvement ! Il y en avait une deuxième, à peine différente sur le stand Vuitton et, parait-il, une troisième…que je n’ai pas vue. Il faut dire que ce salon devient un « foutoir » où les Marchands du Temple (pièces détachées, ustensiles divers, livres, revues, affiches, miniatures, etc…) naguère tenus à la périphérie de l’exposition ont tout envahi, masquant les trésors, et qu’il est dorénavant impossible d’avoir une vue en perspective sur le Temple de l’Automobile Ancienne. Dommage !

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