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Désinformation radars.

DESINFORMATION   RADARS

 

La semaine dernière, la Sécurité Routière s’est payé un feuillet spécial de quatre pages dans la presse quotidienne « Les Radars sauvent des vies, la preuve ». Compte tenu de son coût supposé, cette démarche est étonnante : personne ne conteste que la multiplication des radars fixes et surtout mobiles a fait baisser la «  vitesse moyenne » (statistique d’ailleurs un peu douteuse), assagi beaucoup d’automobilistes et rendu la conduite généralement plus sereine. Alors pourquoi cette dépense somptuaire qui aurait judicieusement pu être mieux exploitée ailleurs ?

J’y vois un indice supplémentaire qu’on est déjà en campagne électorale et que cette publicité a aussi pour but de justifier l’action du Président de la République en termes de sécurité routière après l’hostilité déclarée de l’Elysée à l’adoucissement du régime du permis à points, finalement voté !

Mais quand je lis dans ce feuillet que sur 14 000 vies sauvées depuis 2002, 11 000 l’ont été grâce à la baisse de la vitesse induite par l’installation des radars, je crie désinformation car les zélés fonctionnaires de la Sécurité Routière se gardent bien d’indiquer que l’automobile moyenne de 2001 en relation avec ce chiffre cité de 8 253 morts dans la circulation était beaucoup plus dangereuse que celle de 2010 et les 3 994 morts cités !

Puisque le « puissant » lobby de l’Automobile reste muet sur cette question, je voudrais simplement  rappeler que depuis  vingt ans, l’industrie automobile, constructeurs et équipementiers, a investi quelques dizaines de milliards d’euros pour améliorer la sécurité des automobiles et que leur coût de revient s’est progressivement alourdi de quelques centaines d’euros pour intégrer en série des dispositifs de sécurité active et passive de plus en plus sophistiqués ; on peut  estimer que l’ABS, par exemple est passé en série dans la deuxième moitié des années 90 mais c’est surtout le retentissant lancement de la Renault Laguna 2, fin 2000, et sa spectaculaire classification  « 5 étoiles EuroNCap » qui a déclenché la course à la sécurité chez les constructeurs, au point qu’aujourd’hui, il est difficile de mettre sur le marché une voiture qui n’est pas 5 étoiles…C’est donc au début des années 2000 que progressivement le parc roulant s’est renouvelé en autos beaucoup plus sûres, équipées d’ABS, ESV, régulateur de vitesses, air bags multiples, alertes de ceintures, prétensionneurs,  etc…etc…sans parler de structures châssis plus rigides et dotées d’absorbeurs très élaborés pour encaisser des chocs à 64 Km/h, sans déformation de l’habitacle, de freins incomparablement plus efficaces et de pneus plus performants.

A raison d’un taux de renouvellement de l’ordre de 5 à 6 % par an c’est plus de 60% du parc roulant qui a été sécurisé sur la période de référence de la Sécurité Routière dont le bilan est de 14 000 vies « sauvées » : Il est simplement malhonnête d’en attribuer massivement le mérite à la baisse de la « vitesse moyenne » !

A force de diaboliser la vitesse, les forces de l’ordre sont majoritairement embusquées derrière leurs radars ou leur P.C., et on voit tous les jours se multiplier des fautes basiques du code de la route autrement plus dangereuses,  comme la manoeuvre de doublement sans visibilité, le refus de priorité, le non respect des feux et des stops, et ce, majoritairement par les utilisateurs de 2 roues et en proportion inverse de la puissance de leur engin, au point qu’en région parisienne, les usagers de Velib semblent ignorer complètement qu’il y ait des règles de circulation…Tout cela essentiellement en zone urbaine ou périurbaine . Cherchez l’erreur : il est parfaitement établi que les accidents mortels affectent majoritairement les usagers de 2 roues, en zone urbaine…Si ces messieurs-dames de la Sécurité Routière voulaient bien changer de lunettes, l’objectif de descendre à 3 000 morts serait probablement plus rapidement atteignable qu’en décuplant le nombre de radars !

Commentaires

  • Très bon article. Bravo !

  • « IL EXISTE DEUX CATEGORIES DE CITOYENS MOTORISES »
    Les vacances sont une période propice à l’observation et à la réflexion. L’été dernier c’est exactement ce que j’ai fait durant mon séjour dans le sud et plus précisément à Cannes.
    Et là j’ai découvert ou bien réalisé qu’en fait il existait effectivement deux catégories de citoyens motorisés, ceux qui utilisent un véhicule à quatre roues et ceux qui utilisent un deux roues motorisées dont le trafic à Paris par exemple a augmenté de 35% depuis 2001 et dont les ventes croissent à un rythme de l’ordre de 10% par an, on va voir dans la suite que ces chiffres ne sont pas dus au hasard mais au laxisme dont bénéficient ces véhicules à 2 roues
    Tout d’abord globalement dans les rares expériences pérennes de péage urbain en Europe, Londres, Stockholm, les 2 roues sont exemptés du paiement de ce péage, on se demande bien pourquoi alors que par rapport à une automobile moyenne ils polluent plus, font beaucoup plus de bruit, ont un taux d’accident dramatiquement plus élevé que les voitures, n’ont pas, pour certains, des émissions de CO2 très faible comme beaucoup de nos concitoyens le pensent. D’une manière analogue ces 2 roues sont des oubliés du contrôle technique. Honnêtement leur seul avantage social réside dans la faible surface occupée au sol (si j’étais persiffleur j’ajouterais mais pas sur les trottoirs comme on le verra plus loin) Est-ce suffisant pour les exempter de péage et des autres contraintes imposées aux véhicules à quatre roues : je ne le crois pas au simple nom de l’équité.
    Cette réflexion est importante car périodiquement cette question du péage urbain est évoquée en France dans les milieux politiques et les médias, beaucoup de nos édiles municipaux étant tentés par les recettes que cela pourrait apporter.
    Mais probablement encore plus important au passif des 2 roues c’est le non respect quasi systématique des principales règles du code de la route : franchissement de lignes continues, remontée de file à grande vitesse à gauche ou à droite voire les deux, feux de signalisation grillés, non respect des vitesses réglementaires, accélération brutale et circulation très bruyante, j’en oublie probablement.
    Dans le même temps les conducteurs de véhicules à quatre roues sont l’objet de toutes les attentions des force de police, ce qui au demeurant n’a rien d’anormale ni de choquant sauf qu’on souhaiterait pour la sécurité et la tranquillité du citoyen que cette attention soit également dirigée vers les deux roues motorisées
    Mais ce n’est pas tout, d’autre part le législateur en France, et à Bruxelles, semble ne connaître que les véhicules à quatre roues : bonus-malus du grenelle de l’environnement, normes européennes d’émission CO2 pour 2012, réforme du permis de conduire… Alors que prolifère dans nos villes, et dans celle du sud plus particulièrement, à cause du climat, des scooters dit « de ville » et autres « gros cubes » avec des moteurs de 600 Cm3 qui ne sont pas des modèles de frugalité en matière de consommation. Un de ces « scooter » de 650 cm3, aujourd’hui très répandu dans nos villes émet 150 gr de CO2 au Km ou encore pour une autre marque 162 gr (pour mémoire une Mégane1.5dCi 85 est homologuée cycle européen à 120 gr/km !!). Avez-vous jamais entendu parler de malus pour ces engins alors que leur niveau de vente est comparable à ces fameux 4X4 voués aux Gémonies ? Non même après les rumeurs de ces dernières semaines il a été clairement affirmé au plus haut niveau de l’état que ce système resterait un « privilège » réservé à l’automobile.

    Voilà pour les réflexions préliminaires, mais venons-en au pire, mes observations dans une ville du sud, Cannes pas spécialement réputée pour être autophobe.
    Ce que je considère comme le pire c’est l’envahissement des trottoirs et zones piétonnes plus généralement par les 2 roues motorisées en stationnement.
    Non content de bénéficier du stationnement gratuit, on se demande bien pourquoi alors que les horodateurs sont généralisés à Cannes comme dans beaucoup d’autres villes, ils bénéficient aussi d’emplacements aménagés par la municipalité avec des arceaux de sécurisation (au détriment d’emplacements supprimés pour les véhicules) Mais ce n’est pas suffisant et la pratique courante est d’utiliser les trottoirs et d’une manière plus générale la moindre zone piétonne pour stationner au plus près de sa destination quitte à laisser vides ces zones aménagées à grand frais par la municipalité.
    Ces pratiques laissent visiblement complètement indifférent la police municipale que je n’ai jamais vu verbaliser le moindre de ces individus sans gène.
    Les villes du sud et Cannes en particulier n’ont pas le monopole de ces pratiques, à Paris par exemple il n’y a qu’à se promener dans le quartier des Champs Elysées pour constater les mêmes dérives.
    Conclusion il y a bien deux catégories de citoyens motorisées, les 4 roues, taillables et corvéables à merci et les 2 roues, qui ont bien entendu toute leur place et leur utilité dans la ville et le fait d’aménager des zones de stationnement 2 roues est tout à fait normal à condition que ces emplacements soient utilisés et payant au nom de la simple équité( à un coût en rapport à la surface occupée. )
    Mais il semble bien que les 2 roues motorisées soient complètement ignorés de ceux dont la fonction est de faire respecter les règles de la vie en société et ceci d’une manière rigoureuse et équitable.

    D.AUGELLO

    Nota pour information : Statistiques des places de parking disponibles à Cannes :
    • 6131 places dans les parkings fermés et sur voirie (payant)
    • 1597 places sur voirie réservées aux 2 roues motorisées (gratuit)
    • 140 places pour les vélos
    • 330 places GIC-GIG
    • 180 aires de livraison
    • 73 places de transports de fonds
    • 60 places réservées à la clientèle des hôtels

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