On n'y a vu que du Feu!
Grosse émotion ce dernier dimanche en regardant sur TF1 le Grand Prix F1 de Hongrie, à la vue de la Lotus-Renault GP de Heidfeld quitter, en flammes la zone des stands en pleine accélération, puis s’arrêter en catastrophe sur le bas côté, son pilote qu’on ne distinguait plus dans la fumée et les flammes, s’éjecter acrobatiquement et, finalement , le ponton gauche de la voiture exploser dans les jambes d’un commissaire qui accourait avec son extincteur ! Tout cela, heureusement, sans graves blessures…
La première réaction des avisés commentateurs fut d’incriminer la batterie du Kers, ce dispositif parfaitement hypocrite qui permet à la F1 de se donner un label écologique au prétexte d’hybridation. Mais, ils ont dû immédiatement recevoir un carton rouge, voire une décharge électrique…car ils ne se sont plus avisés de mettre en cause la batterie!
J’étais alors persuadé qu’on venait d’assister en direct, en mondiovision, à la première explosion publique d’une batterie au lithium, accident que redoute le chercheur Michel Armand, auquel je faisais justement référence dans la dernière note de ce blog, datée du 28 juillet, en concluant: « il n‘y a pas de fumée sans feu! »; quelle coïncidence, le feu était là, plein écran !
Malheureusement, on n’a pas de précision technique officielle sur cette explosion, le site Renault évoquant simplement un problème d’échappement dû à une surchauffe consécutive à un arrêt prolongé lors de ce 23° tour à cause d’un écrou de roue récalcitrant. Vérification faite, l’arrêt en question ne dépasse que de 4 secondes la moyenne des meilleurs temps d’arrêt, ce qui arrive fréquemment dans les paddocks… Quoiqu’il en soit, il est très probable que l’incendie ait été déclenché par cette surchauffe, mais quid de l’explosion? Au cours du replay télévisuel, on voit clairement la Lotus GP fumer abondamment dès le démarrage et des étincelles jaillir à l’arrière gauche, ce qui rend plausible la mise en cause de la batterie du Kers.
On imagine bien que cet incident, miraculeusement sans conséquences graves, mette mal à l’aise la Communication de Renault, enthousiaste promoteur de la voiture électrique et qu’une chape de plomb soit retombée sur ses causes techniques. Mais on aurait du mal à imaginer que les autorités de la F1, si pointilleuses quand il s’agit de sécurité, voire, par exemple, la pénalité infligée au cours de cette même course, à Hamilton suite à son malencontreux tête à queue, n’ouvre pas une enquête sur ce sujet, ce d’autant que l’écurie Lotus-Renault GP , faute de briller au palmarès est récidiviste en incendies: un camion technique dans les paddocks le 7 mai, et, déjà, le même pauvre Heidfeld, au volant de la même R31 pendant les qualifications du G.P. d’Espagne le 21 mai….
Il ne faudrait pas se contenter de « n’y voir que du feu », ce qui, dans le langage populaire veut dire que la vérité serait escamotée.
Le 03/08/2011
Commentaires
Comme pour l'article précédent " Le Roi est nu " on constate que nos grands patrons d'industrie, ceux dont on parle, communiquent avec la même "Langue " que les politiques celle qui est tout en BOIS! Il y a le feu, mais non la maison ne brule pas.Aucune transparence dans le discours. Manipulations sémantiques, mensonges surtout par abstention, le pire en matière de morale, dissimulations voilà leur système de communication.Et les journalistes ne sont pas en reste eux qui devraient gratter et purifier ce discours pour tenter de mettre un peu de lumière sur la REALITE des problèmes car ils en savent des choses!
UBUESQUE mais TERRIFIANT pour notre pauvre FRANCE.