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  • Gesticulations!

    Les Gesticulations du plan Montebourg

     

    Il n’y avait pas grand chose à attendre du plan automobile pour « sauver le site France » révélé ce 25 juillet et, malheureusement, il n’y a pas eu de surprise…

     

    En gros, on reprend le plan en cours qui a montré son inefficacité et, sous prétexte de faire propre, on subventionne encore davantage, la petite niche des voitures hybrides et électriques, le soit disant pré-carré de nos constructeurs nationaux. Cocorico… qui sonne de plus en plus faux!

     

    L’Alliance Renault-Nissan se vante d’investir 4 milliards d’euros sur le tout petit créneau du Véhicule Electrique, mais où sont-ils passés ? Quoi de neuf dans une Fluence ZE: batterie du commerce, moteur idem, recharge rapide par échange de batterie, « quick-drop », évanoui, quelques centaines d’exemplaires vendus dans le monde en huit mois; Kangoo ZE, pas plus évolué techniquement, bénéficie des commandes peu regardantes des collectivités locales et entreprises semi étatiques. Avec Zoé, tout doit changer, mais coïncidence, on apprend officieusement que son lancement est retardé à l’année prochaine et officiellement qu’on en livrera quelques unes cette année…Au fait, quelle est la durée de validité du plan automobile? Résistera-t-il à la loi de finances 2013 ?? Quoiqu’il en soit, cette petite bombe de Zoé, première voiture spécifique électrique, des Yvelines, aura au mieux, un an de retard sur la Nissan Leaf, première voiture électrique spécifique mondiale!

     

    PSA est plus modeste dans ses déclarations mais a eu le mérite de commercialiser le premier hybride diesel électrique: bonne démonstration de maitrise technologique qui se justifie dans le cadre de sa stratégie discutée (mais valable…) de montée en gamme mais avec des perspectives de volumes très mesurés pour des véhicules à 40 000 euros…Cette subvention de 10% sur l’achat d’un Hybride (avec un maxi de 4000 euros et un plancher de 2000) profitera surtout au leader incontesté de la Spécialité, Toyota! Avec, quand même, la consolation que son tout dernier modèle hybride, la Yaris, 16 500 euros (déduction faite de la prime à l'achat) et une consommation annoncée de 3,5 l/100, soit fabriquée en France. Pour ceux qui font bien leurs comptes, ce sera aussi une sacrée concurrente de Zoé!

     

    M. Montebourg dit vouloir relancer la Voiture Propre Populaire et en bon vendeur Renault, il clame que la Zoé à 13 700 euros (soit 20 700 moins la subvention de 7000 ) est à la portée du plus grand nombre…la gauche caviar n’a décidément pas une idée très claire du pouvoir d’achat des couches populaires; faut-il lui rappeler que le prix des « entry-cars » est de l’ordre de 8 000 euros…En outre, il oublie que pour 13 700€ on a droit à une Zoé sans batterie et qu’il faut donc en plus s’acquitter d’un abonnement mensuel de 79€, qu’on roule ou pas…mais maxi 12 500 kms/an. A peu de choses près pour ce loyer là, on peut disposer d’une « entry-car » thermique complète! Quant au prix de l’électricité qu’on met dedans, c’est le suspens…on parle chez EDF d’une augmentation des prix de 50% nécessitée par les énormes investissements imposées à ses centrales. Avant de favoriser encore le tout électrique, qu’en est il, M. le Premier Ministre, de la filière nucléaire, la seule à garantir que les VE n’émettent pas de CO2 ?

     

    Bref, rien de changé dans l’exception française, l’Etat subventionne des produits brillants mais à peu près invendables: Concorde, Rafale, centrales nucléaires de dernière génération…et pourtant, « le changement, c’est maintenant » !

     

    Le 29/07/2012

     

  • PSA : la relance de la lutte des classes!

     

    Le drame de PSA et la relance de la lutte des classes !

     

     

    En 1984 la Régie Nationale des Usines Renault est en situation de faillite : sa dette atteint presque 60 milliards de francs (soit 16 milliards d’euros 2011), elle perd 12,55 milliards de francs (soit 3,38 milliards d’euros) sur l’année. Les licenciements sont de fait, interdits dans cette entreprise d’Etat, il est même défendu de parler de sureffectif… Le 21 janvier 1985, son PDG, Bernard Hanon, à qui l’on doit la géniale R5, est démissionné pour sa mauvaise gestion par Laurent Fabius, Premier ministre, et son Directeur de cabinet, Louis Schweitzer est chargé de la sale besogne à l’encontre du PDG déchu. Georges Besse le remplace.

     

     Les surcapacités de Renault sont alors estimées à 30%. Les effectifs sont de 213 725 personnes pour fabriquer environ 2 000 000 de véhicules. L’Etat doit apporter 8 milliards de francs (2,15 milliards d’euros) à l’entreprise, ce qui fait dire au contribuable, quand il voit passer une Renault « Tiens, voilà mes impôts qui roulent … ». Un plan de suppression de 21 000 emplois est mis en place, qui suscite bien sûr grèves dures et affrontements violents. Pas de patron voyou, pas d’actionnaires aux dents longues, pas de grande famille, pas de licenciements boursiers à l’horizon, c’est l’Etat, socialiste de surcroît, qui est seul aux commandes. L’entreprise commence à se redresser et ses salariés de retrouver l’espoir, sinon la fierté ; puis, le 17 novembre 1986, Georges Besse est ASSASSINE. A  méditer dans les débats actuels concernant PSA : Il est indigne et dangereux que les autorités de l’Etat stigmatisent les patrons et les actionnaires. On peut le comprendre de certains syndicats à l’ancienne, plus ou moins « bolcheviks » mais pas de ministres en fonction, sous peine de confirmer que la France est bien la dernière nation communiste d’Europe !

     

    Il faudra attendre 1987 pour retrouver la voie des bénéfices : les effectifs sont alors tombés à 188 936 salariés, soit 24 789 victimes qui continueront à se multiplier au cours des années. Dans la foulée, l’usine de Billancourt  a été fermée, puis plus tard, celle de Vilvorde et, 25/30 ans après…, prochain rendez-vous douloureux à prévoir, la fermeture de l’usine Renault de Flins avant la fin du quinquennat : remplir cette usine de 150 000 Zoé électriques à court terme, comme le plan Renault le prévoit, relève d’un rêve idéologique mais pas d’une prévision fondée.

     

    « Le changement c’est maintenant » !

     

     

     

    le 18 juillet 2012